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Voici Nikki, coordonnatrice du programme de soudage du Collège Lambton

 

La main-d’œuvre qualifiée a besoin de combler de plus en plus de postes vacants sur le marché du travail. Un bon moyen d’y parvenir : encourager davantage de femmes à s’engager dans les métiers spécialisés!

Bien que les statistiques varient, l’on s’accorde à dire que les femmes comptent pour moins de 10 % de la main-d’œuvre qualifiée. Cela signifie que les femmes représentent une ressource encore inexploitée dans la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre des métiers spécialisés. Ceci s’explique en partie par les stéréotypes et les préjugés persistants auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’elles tentent d’accéder à des métiers dominés par les hommes, comme la plomberie, l’électricité, etc.

Récemment, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Nikki Noble, coordonnatrice du programme de soudage du Collège Lambton, au sujet de son expérience au moment où elle a intégré les métiers spécialisés en tant que femme.

Les expériences de Nikki ont façonné la manière dont elle enseigne à ses étudiantes et étudiants, et la raison pour laquelle elle milite en faveur de l’égalité dans les métiers spécialisés.

Le chemin sinueux de Nikki vers les métiers

Dès la première fois qu’elle a soudé deux pièces de métal, à l'occasion d’une journée d’orientation du YMCA dans sa ville natale de Sarnia, en Ontario, elle a su qu’elle voulait faire carrière en travaillant de ses mains. Elle a commencé par joindre un transformateur local, acquérant ainsi des compétences qui lui ont permis de développer ses connaissances du métier.

À la fin de ses études secondaires, au moment de choisir une carrière, les parents de Nikki l’ont encouragée à s'inscrire à une école de commerce ‒ ce qu’elle a fait tout en continuant à travailler comme soudeuse. Après avoir obtenu son diplôme, elle s’est remise à la soudure à plein temps, en fréquentant une école professionnelle et en obtenant ses qualifications de soudage, pour finalement décrocher sa mention Sceau rouge dans le métier.

Dans les années qui ont suivi, Nikki a travaillé pour des entreprises locales, a dirigé sa propre entreprise et a enseigné à son école professionnelle. Elle a fait son entrée à Lambton en 2018 et a rapidement gravi les échelons jusqu’à sa nomination à titre de coordonnatrice du programme de soudage, en 2020.

Aujourd’hui, elle supervise 53 cours à Lambton.

Toutes et tous sont bienvenus au programme de soudage de Lambton

Nikki a accompli des choses extraordinaires en tant que personne de métier, mais elle a tout de même connu quelques difficultés en cours de route.

Nikki ne s’est pas attardée à des choses comme son identité genre lorsqu’elle suivait sa formation, mais elle savait que ses pairs la regardaient différemment.

Selon Nikki, « en tant que femme exerçant un métier spécialisé, tu irrites certaines personnes, c'est sûr. »

Même aujourd’hui, après plus de 20 ans d’expérience dans sa profession, elle constate que certains de ses collègues masculins ne la prennent pas autant au sérieux parce qu’elle est une femme. « Tu finis par devoir constamment faire tes preuves », affirme Nikki.

« Mais l’on n’a pas à accepter les conneries des gens. »

Nikki encourage fortement l’égalité dans sa salle de classe. « Ils sont tous là pour apprendre à souder, quels que soient leur sexe, leur race, leur orientation ou leurs antécédents », dit-elle.

Elle se fixe comme objectifs de créer des conditions égales pour celles et ceux qui s’inscrivent à son programme, et d’aider à ouvrir des portes à tous les soudeurs, et ce, quel que soit leur milieu social.

Le message de Nikki aux femmes dans les métiers

En tant que pionnière pour les femmes dans les métiers spécialisés, nous avons demandé à Nikki si elle avait des conseils à donner aux jeunes femmes qui veulent se lancer dans ce domaine.

« J’ai dû me tailler une place tout au long de mon parcours. Les gens ont essayé de m’ignorer parce que j’étais une petite femme aux cheveux roses. Ils le font encore parfois. »

« Mais l’important, c’est que je protège mon espace − et je finis toujours par prouver que ces personnes ont tort. »